mardi 29 janvier 2013

Les nouvelles technologies modifient-elles les relations dans la société ? note de synthèse




Les nouvelles technologies modifient-elles les relations dans la société[.1]  ? C’est à cette question que nous invite à réfléchir ce dossier. Alors que Philippe breton dans un entretien au magazine les Enjeux pose qu’Internet conduit à un recul du lien social, Pascal Lardellier conteste ce point de vue. Isaac Asimov dans un roman de science-fiction Face aux feux du soleil, esquisse le devenir d’un monde livré à la communication à distance. Le document iconographique d’Hubert Blatz aborde le sujet avec humour. Nous verrons dans un premier temps en quoi ces outils de communication peuvent altérer le lien social, puis nous verrons en quoi un enrichissement de ce même lien  peut être possible. Enfin, en dehors de l’aspect qualitatif il faut poser que le sort du lien social est de toute façon de se transformer, les outils techniques n’étant qu’un aspect de cette modification.

Cette première phrase pose l’idée directrice de la première partie
Pour les adversaires des nouveaux outils de communication leur impact est négatif[.2] . Ils leur rapprochent la pauvreté des échanges[.3]  qu’elles engagent, Breton et Blatz se rejoignent pour dénoncer l’illusion de ceux qui croient communiquer intensément grâce à Internet.  Pour Breton la réalité est bien différente, la communication indirecte   édulcore les messages puisqu’ils perdent de leur substance. Pour Blatz l’émetteur s’illusionne sur l’intérêt de son message qui, dans la réalité, le coupe de ceux qui lui sont physiquement proches. Ces outils enferment les hommes, ils les séparent[.4] . Pour Breton ces outils nouveaux amplifient le processus individualiste amorcé à la renaissance dans les sociétés occidentales, cela conduit à une réduction du lien social, chacun pour soi, chacun chez soi. La science fiction décrit ce phénomène, chaque Solarien vit sur son territoire avec son seul conjoint. Ils ne communiquent que par télévision tridimensionnelle. La rébellion de l’Inspecteur terrien suggère la désapprobation d’Asimov. On peut également  interpréter le dessin de Blatz[.5]  dans ce sens. Les personnages assis les uns à côté des autres sont éloignés et réduits à leur activité devant l’écran.

Ainsi ces auteurs ne sont pas dupes de ces outils qui engendrent une communication plus virtuelle que réelle. Pourtant ces nouvelles technologies ont aussi leurs partisans[.6] .

Pour Pascal Lardellier, les relations qu’elles permettent de lier sur internet ont autant de valeur que les autres. Il s’interroge sur la qualité effective des relations ordinaires, dans la vie courante[.7] . Ne sont-elles pas elles aussi superficielles ? Et toute relation n’est-elle pas utile et respectable ? Citant Mark Granovetter qui valorise ce type de liens, il affirme que les nouvelles technologies les multiplient. Peut-être d’ailleurs que le dessin de Blatz en même temps que l’indifférence suggère le dialogue et la conviction interne de son importance.  De plus ces technologies valorisent l’échange, pour ceux qui sont dans le contact direct mal à l’aise la communication à distance est une chance.Breton et Lardellier se rejoignent sur ce point, les esseulés se rapprochent, il ya aussi des brassages sociaux surprenants. Grâce à internet on peut communiquer avec franchise honnêteté : justement grâce à la distance et à l’anonymat. C’est pourquoi certains internautes affirment, avec Lardellier, « avec le net, c’est mieux. »

Mais pour ou contre ces outils sont désormais présents dans notre univers[.8] . Les changements s’opèrent toujours, l’outil peut l’accélérer ou le ralentir, modifiant ainsi la forme même du devenir. Lardellier suggère que l’outil est, par lui-même, vecteur de modification du lien social, même s’il écrit que la réclusion est plus le fait d’une époque que d’un instrument ou d’une technologie. N’est-ce pas la technologie qui vient conforter le modèle adopté par une société. Ainsi Breton pose que les nouvelles technologies ne font que répercuter et amplifier des processus déjà engagés par la société. Les conditions de vie sur Solaria résultent-elles de l’outil ou bien d’un choix de vie des solariens ? Asimov montre comment il est difficile de répondre à telle question.

Pour[.9]  leurs détracteurs les nouvelles technologies de la communication sont les responsables d’une déliquescence du lien social, pour leurs partisans elles favorisent les échanges et multiplient les possibilités de rencontres. Les auteurs de ce dossier nous font saisir que la question du lien social dépasse le seul problème de l’outil informatique[.10] .



La note personnelle suppose une introduction où la question est reproduite. Elle suppose encore une annonce du plan.
Ex :     Pensez-vous que l’outil informatique fait peser un danger sur nos sociétés ?

A la question de savoir si l’outil informatique fait peser un danger sur nos sociétés ? Nous serions d’abord tentés de répondre que nos sociétés valent aujourd’hui par cet outil, les hautes et nouvelles technologies sont au XXIe siècle ce que le charbon était au XIXe . Mais en même temps qu’il nous faut constater son omniprésence, nous pouvons nous demander si la domination d’un outil sur son propriétaire n’est pas en soi le plus grand des risques ?


La question de la liberté est prise dans celle de la technologie[.11] . La commission informatique et liberté tente ainsi d’assurer une continuité éthique qui permette à l’utilisateur d’@ ou à celui de la CB de ne pas craindre une utilisation abusive de ses données. Ce serait « la société de surveillance », un big-brother qui serait devenu avec le temps un « micro-brother » dissimulé dans les puces électroniques et les données d’@. Et puis nous savons déjà que le risque technique est celui d’une dépendance non lié à un savoir : dépendre de l’ordinateur c’est aussi se trouver sans force si l’outil n’est pas disponible. Rousseau[.12]  écrivait que la supériorité de l’homme de la nature résidait précisément dans le fait « qu’il se porte tout entier avec lui », posant ainsi que l’indépendance technique est un des critères d’appréciation de la liberté. C’est bien la question du risque[.13]  qui se trouve prise dans celle de l’informatique. Nous sommes donc à la croisée des chemins, d’un côté la technophobie qui s’inquiète de toutes les innovations, de l’autre une technophilie qui s’interdit de penser les dangers du progrès[.14] .

Ce qui est objet de crainte est aussi un outil d’exploration de l’univers[.15] , tant du point de vue de l’infiniment grand avec la conquête de l’espace mais aussi des satellites, que du point de vue de l’infiniment petit avec l’image des microscopes électroniques, les accélérateurs de particules. La médecine fait ainsi des découvertes et des progrès importants, tout comme la connaissance du corps vivant la découverte s’étend à la physique, la chimie etc. Il faut entourer la découverte informatique des précautions utilisées dans le domaine de la recherche scientifique, les comités d’éthiques en France tentent de poser un cadre éthique acceptable aux nouvelles technologies, au-delà de la défiance nous pouvons réfléchir au fait qu’@, par ex, est un lieu aussi d’échanges et de fabrication parfois d’un contre-pouvoir ou d’une contre-parole[.16] . Lorsqu’il se fait l’esclave du pouvoir, comme la livraison par Yahoo d’un internaute opposant chinois au pouvoir communiste, nous pouvons alors décider le boycott de ce moteur de recherche qui est devenu ici un moteur de délation compromis avec un pouvoir despotique. Car ce sont aussi les internautes qui peuvent décider de ce que l’informatique peut être ou devenir[.17] .


Répondre[.18]  à cette question suppose à la fois une compétence citoyenne et technique. Nous sommes toujours apeurés par ce que nous ne connaissons pas encore, par une technique qui semble parfois avancée seule et vite. Les défis du futur sont ceux d’une information d’un citoyen capable d’apprécier puis de juger. Français encore un effort pour être républicain.





 [.1]L’introduction est une accroche, il faut poser le pb du dossier puis présenter rapidement les auteurs et les textes. Sans oublier de poser la problématique cad les 3 parties de la note de synthèse

 [.2]Cette première phrase est l’idée directrice de la partie

 [.3]Il s’agit du 1er argument

 [.4]2ième argument

 [.5]Chaque idée est systématiquement renvoyée à son auteur

 [.6]Ici sous la forme d’une transition nous accédons à la seconde partie avec l’énoncé de l’idée directrice

 [.7]1er argument sous une forme négative il ne s’agit pas pour l’auteur de prouver la valeur de la communication de l’outil internet mais de mettre en cause la valeur de la communication ordinaire

 [.8]La dernière partie prend les auteurs ensemble. Il s’agit de confronter les avis autour d’une nouvelle interrogation : est-ce la sté qui change avec l’outil ou l’outil qui s’adapte à la société ?

 [.9]La conclusion est brève et n’engage pas l’avis personnel qui sera dév plus tard.

 [.10]Il y a ici formulation d’un bilan final.

 [.11]Le développement doit faire référence aux connaissances acquises

 [.12]Une référence explicite, ici extraite  du discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes.

 [.13]Rappel du thème annuel

 [.14]Nous manifestons ainsi notre indépendance et le fait que nous comprenons l’importance d’une ligne médiane.

 [.15]La structure est assez simple car il suffit de mettre en place une opposition entre deux avis.

 [.16]Elément factuel que nous mettons en forme pour poser un avis motivé

 [.17]Il faut se souvenir de l’équilibrage nécessaire des parties.

 [.18]La conclusion doit clore en posant une perspective nouvelle.  Deux temps donc : récapitulatif puis ouverte.

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